Évaluation des ressources forestières mondiales 2020 - Principaux résultats.

 27 novembre 2020

Résumé

Une évaluation des ressources forestières mondiales est réalisée tous les cinq ans. L’évaluation 2020 vient confirmer la connaissance antérieure tout en la prolongeant et en l’affinant sur l’ensemble de la période 1990-2020. Les principaux résultats fournis concernent aussi bien les superficies forestières que leur évolution et leur gestion :

  • les forêts mondiales couvrent de l’ordre de 4 000 millions d’hectares, soit 31 % de la surface des terres émergées ; elles sont d’abord en zones tropicales (45 %), puis boréales (27 %), enfin en climat tempéré (16 %) ou subtropical (11 %) ; elles sont pour plus de la moitié dans cinq pays : la Fédération de Russie (20 %), le Brésil (12 %), le Canada (9 %), les États-Unis (8 %) et la Chine (5,5 %) ;
  • ces forêts sont considérées comme primaires (sans trace visible d’activité humaine) sur 28 % des surfaces ; 65 % supplémentaires sont également régénérées naturellement ; les forêts plantées n’occupent que 7 % des surfaces dont un peu moins de la moitié pour une production intensive de bois (3 % du total des forêts) ;
  • le changement net de ces superfices forestières s’analyse sur une période donnée en soustrayant les pertes des gains de surface ; il est généralement rapporté à l’année ; au niveau mondial, les pertes sont plus grandes que les gains, ce qui traduit donc une perte nette de forêts ; cette perte nette diminue de décennie en décennie puisqu’elle est passée de 7,8 millions d’hectares par an (Mha/an) entre 1990 et 2000 à 5,2 Mha/an entre 2000 et 2010 et à 4,7 Mha/an entre 2010 et 2020 ; la disparition des forêts tend donc à ralentir mais à un rythme lui-même ralenti ;
  • le changement net des superficies forestières correspond à une perte nette forte et croissante en Afrique (3,9 Mha/an sur 2010-2020), forte et en réduction en Amérique du sud (2,6 Mha/an) ; il correspond en revanche à un gain net, mais en réduction en Asie (1,2 Mha/an) et en Europe (0,3 Mha/an, Fédération de Russie comprise) tandis l’Océanie est passée d’une perte nette à un gain net (0,4 Mha/an) ;
  • la déforestation est quant à elle une conversion de la forêt vers d’autres utilisations des terres ; c’est une perte brute qui est élevée au niveau mondial mais elle-aussi en diminution ; elle atteint en moyenne 14 Mha/an considérée sur la période 1990-2020, mais 11 Mha/an sur la dernière décennie ;
  • la biomasse des forêts diminue faiblement, les effets de la réduction des surfaces de forêt étant partiellement compensés par une densification à l’hectare.

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